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Première communion : les questions incontournables des enfants

ENFANTS EN BLANC
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Pourquoi faut-il s’habiller en blanc, qu’est-ce que l’eucharistie ou encore l’hostie a-t-elle un goût ? Pour répondre aux questions que les enfants ne manqueront pas de vous poser, voici notre petite anti-sèche pour les parents, avec l’éclairage du Père Vianney…

La première communion est une étape importante dans une vie chrétienne : à partir de cette date, l’enfant commence à nourrir son âme de l’Eucharistie, comme on nourrit son corps pour le faire tenir debout.

On peut communier pour la première fois à tout âge. Certains enfants communient très jeunes, d’autres un peu plus tard. Il n’y a pas de limite d’âge pour recevoir le Corps du Christ, c’est très variable et cela dépend du désir de chacun. Mais en paroisse, les enfants font souvent leur première communion à partir de l’âge de 8 ans, après une ou deux années de catéchèse. Il faut que l’enfant perçoive le mystère eucharistique et ce n’est pas simple ! Comment ne pas s’interroger quand on lui dit que ce petit bout de pain est le Christ livré pour nous ?

Ainsi, quelques jours avant sa première communion, Jade, une petite fille de 10 ans, a posé les siennes au Père Vianney. Grâce à ses réponses, les parents, même s’ils sont adeptes de l’hostie, ne seront plus démunis !

 
 

Pourquoi faut-il attendre pour faire sa première communion ?

Père Vianney : En fait, on n’attend pas si longtemps que cela : saint Pie X a voulu que les enfants puissent communier dès qu’ils pouvaient discerner le bien et le mal (et donc se confesser) et qu’ils pouvaient reconnaître par la foi le Corps du Christ dans l’hostie consacrée par le prêtre à la messe. Personnellement, j’ai fait ma première communion à 5 ans et demi, parce que mes parents et mon curé ont jugé que je remplissais ces deux conditions. Quelle joie !

Pourquoi on doit s’habiller en blanc ce jour-là ?

Père Vianney : Le blanc est la couleur du baptême, de la transfiguration, de la résurrection ! En fait, il faudrait que non seulement le prêtre, mais encore tous les baptisés, chaque dimanche, s’habillent en blanc pour aller à la messe !

Qu’est-ce-que veulent dire « Eucharistie » et « Hostie » ?

Père Vianney : “Eucharistie” veut dire “action de grâce” en grec, et “hostie” veut dire “victime pour le sacrifice”. Dans ces deux mots, on retrouve deux dimensions très importantes de la célébration de la messe, pendant laquelle on rend grâce à Dieu pour tous ses bienfaits. Et dans l’hostie, ce petit rond de pain consacré, on reconnaît Jésus lui-même, offert en sacrifice pour que nous soyons sauvés.

Pourquoi le prêtre laisse tomber un morceau d’hostie dans le vin ?

Père Vianney : Juste avant, pendant la doxologie, le prêtre élève le Corps et le Sang de Jésus vers le Père : ce Corps et ce Sang sont alors séparés et élevés, en symbole de la mort de Jésus et de son Corps sur la croix et de son Sang versé. Avant la communion, le prêtre les réunit en déposant un morceau du Corps du Christ dans son Sang, en symbole de la résurrection : nous communions ensuite à Jésus ressuscité.

Pourquoi il n’y a que le prêtre qui boit le sang du Christ ?

Père Vianney : En réalité, si tu as bien compris ma réponse à la question précédente, tu vois que tous les fidèles communient réellement au Corps et au Sang de Jésus, même s’ils ne reçoivent que l’hostie, parce que, puisque Jésus est réellement vivant, son Corps et son Sang ne peuvent être séparés réellement. De la même manière, il arrive que des personnes malades ne communient qu’au calice, mais ils communient ainsi réellement au Sang et au Corps de Jésus, puisqu’ils ne sont pas séparables !

Est-ce-que l’hostie a un goût ?

Père Vianney : Oui, celui du pain non levé, c’est-à-dire du pain fait avec seulement de la farine de froment et de l’eau mélangés et cuits. Suivant la manière dont on le cuit, le goût et la couleur peuvent être un peu différents, mais c’est toujours du pain non levé !

Est-ce-qu’il est obligatoire de se confesser la veille de la première communion ?

Père Vianney : C’est obligatoire de se confesser peu de temps avant, et le mieux est le moins de temps possible avant, pour avoir le cœur tout prêt, tout neuf, comme après ton baptême, pour recevoir Jésus le plus simplement, dignement, joyeusement possible, dans un beau palais tout prêt à le recevoir comme ton Roi et ton Dieu !

Qu’est ce qu’on ressent quand on communie ?

Père Vianney : Quelquefois, une grande joie, d’autres fois, une grande crainte (c’est vraiment Dieu tout-puissant qui se donne à moi !), d’autres fois encore, rien du tout. Et ce n’est pas grave, au fond. Le plus important, c’est que tu poses un acte de foi et d’amour de tout ton cœur : “Oui, Jésus, je crois que c’est toi qui te donnes à moi dans cette communion, et je t’aime !”